Parmi les grandes thématiques du Développement durable dans le bâtiment, on relève bien sûr la rénovation thermique.

La loi Elan comprend des dispositions visant à accélérer la rénovation énergétique des bâtiments tertiaires avec plusieurs objectifs successifs de réduction des consommations : -40 % en 2030, -50 % en 2040 et -60 % en 2050. 

 

Le bâtiment, premier secteur consommateur d’énergie finale.

Tant dans le logement que dans le tertiaire, la performance énergétique constitue un des enjeux environnementaux, économiques et sociétaux. Une efficacité qui répondra à un double objectif de maîtrise des émissions de gaz à effet de serre ainsi que des dépenses liées à l’énergie.

L’évolution des réglementations thermiques et l’exigence de performance énergétique voient émerger de nouvelles compétences et des activités spécifiques. Lorsqu’il est question de l’aspect environnemental et durable d’un projet, notamment d’optimisation énergétique, il est possible de faire intervenir des bureaux d’études cabinets spécialisés tant sur du bâti neuf que sur de la réhabilitation.

Sur le neuf

Les solutions dites « passives » visent à diminuer la consommation d’énergie des équipements pendant l’exploitation du bâtiment et de l’impact lié à la fabrication des matériaux. Elles concernent essentiellement la conception ou la rénovation de l’enveloppe du bâti, l’architecture et l’équipement du bâti, dont l’efficacité consiste à protéger l’espace intérieur des apports de chaleur extérieurs qui proviennent principalement du fort rayonnement solaire en climat tropical. pas subir les variations extérieures de façon exagérée.

Travailler sur de la construction neuve permet d’intervenir en amont et d’intégrer au mieux le projet dans son environnement. Un projet mieux appréhendé, restera cohérent dans l’optimisation des performances énergétiques.

En phase d’esquisse déjà, il est intéressant d’intégrer les grands principes du bio-climatisme dans la réflexion globale : orientation du bâtiment, implantation par rapport aux vents dominants et à la course du soleil, circulation de l’air, porosité des façades, taille et nature des ouvrants, isolation, protections solaires, couleurs et nature des matériaux de construction, végétalisation de l’environnement… Un ensemble d’éléments susceptibles de tracer les lignes directrices dont le maître d’œuvre ou l’architecte se saisissent afin d’élaborer le projet.

Les solutions dites « actives » cherchent à optimiser les flux et les ressources. Elles se présentent sous la forme de systèmes technologiques qui mesurent, contrôlent et régulent les échanges et les apports d’énergie.

Si ce type de réflexions et de questionnements semblent couler de source, les maîtres d’œuvre – qui ont souvent d’autres problématiques à gérer (accès handicapés, incendies, financiers…) – voient un grand intérêt à travailler en collaboration avec des cabinets spécialisés en performance énergétique.

Le DPE : une radiographie énergétique d’un bâtiment.

Le DPE (diagnostic de performance énergétique) concerne tout bâtiment, ou partie de bâtiment clos et couvert dans lequel de l’énergie est utilisée afin de réguler la température intérieure. Il est effectué lorsqu’un bien est proposé à la vente ou à la location mais peut aussi être réalisé à tout moment par une entreprise souhaitant réduire ses dépenses en énergie. Ainsi, le DPE volontaire permet d’élaborer une série d’aménagements susceptibles de réduire les factures énergétiques, voire de bénéficier d’aides spécifiques.

Le certificat DPE est obligatoire pour toute transaction immobilière de type vente ou location pour :

– Logements existants avec au moins une chambre climatisée

– Bureaux / commerces avec une surface climatisée supérieure à 50 m²

Le certificat DPE devait être réalisé avant le 28 juin 2015 dans :

– Bâtiments publics avec une surface climatisée supérieure à 500 m2

– Bâtiments à usage de bureaux, de commerce, d’enseignement, d’hôtel et de santé avec une surface climatisée supérieure à 50 m2

En réhabilitation

Un audit énergétique peut être réalisé pour évaluer le niveau de performance d’un bâtiment existant. Il concerne tant le bâti que les équipements de consommation et le confort des occupants. L’audit du bâti consiste à évaluer des paramètres tels que l’étanchéité à l’air, l’isolation, les protections solaires du bâtiment et d’apporter des solutions afin de limiter tout apport de chaleur et d’humidité considérablement impactant sur la consommation de la climatisation.

L’analyse des équipements est réalisée grâce à des mesures électriques et permet d’identifier les principales sources de consommation afin d’envisager des solutions d’optimisation (gestion, régulation,…) ou un remplacement par des équipements plus performants (LED, climatisation A++,…). L’analyse du confort hygrothermique se fait grâce à des capteurs de température et d’humidité placés dans des zones représentatives du bâtiment afin d’identifier, par exemple, des problèmes éventuels de surchauffe. Sur les éléments constructifs peut aussi s’opérer une STD – simulation thermique dynamique, un outil de conception puissant qui permet de simuler le comportement thermique d’un bâtiment – sur une année entière* et d’évaluer le besoin de climatisation influencé par des paramètres tels que la course du soleil, l’orientation et la protection des façades,la composition des parois. Ce dispositif décèle précisément des sources d’apport de chaleur (donc des anomalies) susceptibles d’être traités par des dispositifs d’amélioration qui permettent de réduire les consommations de climatisation et engendrent une meilleure maîtrise des coûts. Cet outil permet de calculer et chiffrer l’impact de ces solutions.

Il s’agit d’établir un état des lieux des consommations, du profil de charge durant la journée et la nuit. De réaliser des mesures de confort (températures dans les zones de stockage, dans les zones de travail, taux d’humidité, surchauffe éventuelle, renouvellement de l’air, vitesse du flux d’air…). Des paramètres qui déterminent le confort sur le plan thermique et qui servent de base à la mise en place de solutions. Bref, pour trouver les clefs spécifiques génératrices d’une meilleure maîtrise de l’énergie, voici les étapes essentielles :

  • mesurer les consommations et établir un diagnostic précis
  • préconiser les changements à apporter
  • mettre en œuvre les actions (installation d’équipements alternatifs, remplacements d’équipements énergivores…)
  • suivre l’évolution et les performances

Subventions

A l’instar des constructions neuves, ces projets de réhabilitation sont éligibles à des subventions. Notamment par le biais du programme territorial des maîtrises de l’énergie – dispositif qui regroupe la CTM, l’ADEME, le SMEM, l’EDF… – et qui accompagne les maîtres d’ouvrage dans des études spécifiques et dans tout investissement permettant d’atteindre des performances énergétiques significatives.

 

Merci à Tom Chabillon (OC2 Consultants) pour sa collaboration et ses conseils experts.