Avec le Protocole DALI, l’éclairage devient intelligent et donc efficace.

Dans le bâtiment, l’éclairage est reconnu pour avoir un impact conséquent sur l’environnement. Il peut représenter 30 à 40 % des consommations électriques dans le tertiaire. On évalue pourtant que 60 % de ces consommations pourraient être économisées grâce à des technologies répondant  aux contraintes de la gestion d’éclairage, en combinant la commande et le réglage de celui-ci selon l’intensité de la lumière naturelle, de la présence de personnes, des horaires…

Le protocole DALI (entre un contrôleur et des luminaires) est une de ces technologies. Il permet une gestion optimale de l’éclairage par l’intermédiaire d’un bus appelé ligne DALI.

« Digital Addressable Lighting Interface » (DALI) est un protocole ouvert et standard de gestion, d’automatisation utilisé dans le secteur de l’éclairage. Via des ballasts électroniques (et non plus magnétiques), des indicateurs de présence et des capteurs de luminosité, ce « bus » communique entre des dispositifs de commande de technique d’éclairage et des luminaires individuels ou des groupes d’éclairage. Chaque luminaire possède sa propre adresse (pilotage individuel ou par groupe).

Ainsi, sur les lieux de travail, le protocole DALI permet une gestion optimale de l’éclairage en commandant et régulant numériquement l’installation et les conditions d’éclairage aux besoins des usagers.

Le système produit l’intensité de lumière artificielle juste en fonction de la luminosité naturelle disponible là où se trouve chaque occupant de la pièce.

Dès que la lumière naturelle (mesurée) baisse, le protocole adapte l’éclairage artificiel. Si les occupants quittent la pièce, le système de gestion éteint les luminaires.

Ce système permet des économies d’énergie jusqu’à 70 % s’il intègre des Led.

Le protocole DALI permet de :

  • contrôler individuellement 64 luminaires pouvant être regroupés pour constituer jusqu’à 16 groupes de luminaires.
  • commander précisément l’intensité lumineuse (gradation de 0% à 100% du flux)
  •  mémoriser 16 ambiances d’éclairement (scénario de commande et de gestion)
  • connaître l’état général de l’installation
  • s’intégrer facilement dans des systèmes d’automatisation de bâtiments existants

Cette approche de l’éclairage intelligent peut aussi être exporté à l’échelle de villes, de quartiers, de réseaux routiers où les flux lumineux peuvent être réduits, modulés, voire supprimés automatiquement (ou sur demande du réseau) à certaines périodes de la nuit ou de l’année.

Ce protocole devient aussi une concierge numérique puisqu’il peut remonter des informations : ampoule hors-service, énergie consommée…

La Led ouvre de nouveaux champs d’applications :

Progressivement, l’utilisation de la diode électroluminescente (LED) va contribuer à élargir l’éclairage connecté. En effet, contrairement aux lampes traditionnelles, la LED est un composant électronique qui s’intègre sans interface dans des circuits prévus à cet effet. Il est donc devenu possible de moduler sa puissance d’émission sans limites et sans détérioration de l’équipement. Un luminaire à LED est à même d’embarquer des programmes informatiques sans avoir recours à une gestion centrale : autodiagnostic de l’appareil, minuterie, déclenchement à distance, et transfert de données par Lifi.