La CERC et le plan de reprise
» La crise sanitaire générée par la COVID 19 – qui présente des similitudes avec la crise économique et sociale de 2009 – a aggravé la situation économique de la Martinique. »
« Ainsi, en Martinique, selon l’INSEE, on estime à – 27% la perte d’activité. La baisse d’activité du secteur de la construction, elle, est estimée à -75 % pour cette période. »
La CERC de Martinique (Cellule économique régionale de la construction), lieu de concertation et de fédération des professionnels et des pouvoirs publics autour de problématiques communes, s’est emparée du questionnement pour suivre la reprise de l’activité BTP en Martinique.
Plusieurs organismes et institutions (CCI, CTM, Medef… ) ont inclus le BTP dans leur plan de relance. Mais à l’échelon national, les CERC ont reçu pour mission du gouvernement de piloter cette démarche de relance des activités du BTP. D’autre part, on rappelle qu’un soutien à la trésorerie des entreprises représentait une mesure phare : accorder des avances à la commande jusqu’à 30 % du montant, aménager quelques simplifications administratives et mettre en place des actions structurelles (notamment des formations). Autant de leviers qui devraient faciliter la reprise et agir sur sa réussite.
Un comité local de suivi de reprise des activités du BTP a donc été installé à l’initiative de la préfecture et confié à la CERC afin de l’animer. La feuille de route s’articule autour de trois axes. Un rapport des avancées est prévu à fréquences régulières.
JAUGER LE POTENTIEL D’ACTIVITE DU SECTEUR
Pour sonder la commande publique, une photographie des carnets de commandes en cours et à venir s’avère essentielle. Elle doit recenser tous les projets du BTP dans chaque commune, auprès des communautés d’agglomération, de la Collectivité territoriale de la Martinique, des bailleurs sociaux… avec pour objectif d’évaluer la programmation des travaux et identifier les chantiers à venir. Des points capitaux pour estimer l’importance des travaux, évaluer les interventions des entreprises (de toutes tailles), anticiper les ressources humaines requises…
LEVER LES FREINS A LA RELANCE
Comment mettre en place les conditions nécessaires à une relance rapide, stable et durable ? Les entreprises privées ont certes été réticentes au début mais ont bien compris que pour mieux appréhender l’avenir, il était nécessaire de communiquer les chiffres de façon ponctuelle.
D’autre part, une charte de bonnes pratiques a été mise en place. Destinée à faciliter le dialogue avec les chefs d’entreprise, elle porte sur deux aspects relatifs aux surcoûts consécutifs au COVID 19 :
- coûts directs liés à de nouvelles organisations des chantiers, à l’achat de consommables… un poste relativement facile à évaluer sur des bases comptables
- pertes de rendement et de productivité imputables à un ralentissement de l’activité : un poste plus complexe à évaluer (création de conciliations entre entreprises et MO en ouvrant la voie à une médiation pour régler des conflits modérés)
COMMUNIQUER
Il s’agit de rendre compte périodiquement de l’état d’avancement du plan de relance. Comment ? En diffusant des notes mensuelles du Comité local de suivi de reprise et en organisant des rencontres avec la presse et en allant à la rencontre des élus pour les sensibiliser à la démarche.
« Merci à Monsieur Jean-Yves Bonnaire pour son aimable collaboration. »